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20 mars 2022 – Homélie du Père Philippe Insoni pour le 3ème dimanche du Carême, Année C

20 mars 2022 – Homélie du Père Philippe Insoni pour le 3ème dimanche du Carême, Année C

« Je Suis Qui Je Suis »

La rencontre de Dieu avec Moïse est déterminante. Pour la première fois, Dieu dit son nom : « Je Suis ». Il est celui qui était, qui est et qui sera. Il remplit le temps ; le Dieu qui est à l’origine de notre passé, qui agit dans notre présent et qui nous ouvre à l’avenir. Dire son nom, c’est dévoiler une partie de son identité ; Dieu veut entrer en relation, il veut communiquer avec l’homme. Il se fait donc présence à nos côtes. Il veut cheminer avec nous comme il avait accompagné le peuple d’Israël au désert. En réponse aux interrogations qui habitent Moïse, Dieu le rassure : « Je suis le Dieu de vos pères : le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Il le rassure et confirme ses paroles : « Je serai avec toi ». Tout est scellé ! Tout ce que Moïse dira et fera, ce sera par l’efficacité même de Dieu qui sera l’œuvre.
Cette efficacité est exprimée par le buisson ardent, qui brûle mais sans se consumer. Rien ne peut détruire Dieu ; Il est permanent et Il demeure. Le feu de Dieu ne nous détruit pas, c’est le feu de l’amour ; il n’abîme pas, il nous réchauffe et nous réveille à la vie. C’est le feu de la patience, de la tendresse et de la joie, même quand nos cœurs sont secs, arides et improductifs, comme le figuier. Des cœurs desséchés et sans amour. Cette patience de Dieu est incommensurable. Son Fils unique intercède pour nous, au moment où Dieu qui est le propriétaire du figuier, décide de le couper : « Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier… ». Frères et sœurs, nous sommes, chacun et chacune de nous, certainement ce figuier qui ne produit pas de fruits ; fruits de paix, de joie et d’amour fraternel. Dans sa bonté, Jésus intercède pour nous. Il nous révèle la grande patience de Dieu envers ses enfants. Le temps de Carême est le temps « favorable » : temps de conversion, de retour à « l’essentiel ». Goûtons à la miséricorde et à la patience d’un Dieu qui se fait présence et nous attire vers la vie, par la flamme de son amour, dans le Christ Jésus notre Seigneur. Amen

1re lecture : Exode : 3,1-8a.10.13-15
Psaume :102 (103)
2e lecture : 1Co 10,1-6.10-12
Évangile : Luc 13,1-13

Father Philippe INSONI, Cfic

Homélie du Père Philippe pour le 2e dimanche du Carême -Année C – le 13 mars 2022

Homélie du Père Philippe pour le 2e dimanche du Carême -Année C – le 13 mars 2022

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » (Luc 9,28b-36)

Le dimanche passé, 1ier dimanche du Carême, nous avons contemplé Jésus se retirant au désert, aussitôt après son baptême par Jean Baptiste. Le désert, lieu d’épreuves, mais surtout, le lieu privilégié de la rencontre avec Dieu. Un lieu d’épreuves où l’épuisement et la solitude sont le lot quotidien. Mais on en sort réconforter et riche de la proximité de Dieu. Seul celui qui a été « éprouvé » par Dieu, connaît son cœur et agit selon sa volonté. C’est l’expérience d’Abraham à qui Yahvé promet une grande descendance, puis qu’il a eu foi et confiance à la parole de Dieu (1e lecture). Vivre le Carême c’est sortir de notre petite vie tranquille. Cela signifie que notre amour pour lui doit surpasser toute chose. Un amour définitif, inconditionnel. C’est à partir de cette expérience, qui est un abandon total à Dieu, que nous devons comprendre le sens de la Transfiguration de ce dimanche. Le Messie de Dieu parviendra à la gloire de la Résurrection, mais en passant d’abord par l’étape de la Passion et de la mort au Calvaire. Les disciples, ayant contemplé l’éclat de sa divinité au Mont Thabor, comprendront plus tard, éclairés par l’Esprit de Pentecôte, que Jésus est vraiment le Messie de Dieu, qui a dialogué avec Moïse et Élie (témoins de l’Ancien Testament, représentant la Loi et les Prophètes), alors que Pierre, Jean et Jacques, sont appelés à annoncer au monde, la Bonne Nouvelle de la Nouvelle Alliance, inaugurée par le Christ, nouveau Moïse. À la suite des Apôtres, nous sommes, par notre baptême, nous aussi bénéficiaires non seulement de l’éclat du Thabor et des trésors de la Passion, mais aussi de la victoire de la Résurrection, puisque la voix du Père se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le ».
Aussitôt descendu du Mont Thabor, Jésus prit le chemin de Jérusalem au bout duquel l’attendaient les instruments de la Passion. Passion qu’il vivra avec courage, par amour pour son Père et pour le salut des hommes.
« Tout est accompli! » C’est par ses paroles qu’il a signé la fin de sa mission terrestre, léguant à ses amis, ses Apôtres et à nous, la charge d’en assurer la continuité. À la lumière de la Transfiguration, nous pouvons, en ce 2e dimanche du Carême, renouveler notre confiance en Jésus, qui nous invite à sa suite vers la Passion, afin de connaître la gloire qu’il recevra de son Père. Amen

1e Lecture : Gn 15, 5-12.17-18.15
Psaumes : (26 (27)
2e Lecture : philippiens 3, 17-4,1
Évangile : Luc 9, 28b-36

Father Philippe INSONI, Cfic

Union de prières pour l’Ukraine

Union de prières pour l’Ukraine

Vendredi, l’archidiocèse  catholique d’Edmonton se joindra à l’éparchie ukrainienne d’Edmonton, ainsi qu’à d’autres diocèses et églises, pour marquer une journée de prière pour l’Ukraine. Vous trouverez ci-joint la Liturgie du monde pour la paix en Ukraine et une affiche pour promouvoir l’événement. Nous vous demandons de bien unir vos prières à ceux de l’Archidiocèse et de l’éparchie ukrainienne.

Merci pour vos prières et votre soutien alors que nous prions tous pour une résolution pacifique de ce conflit.

Homélie du 1er dimanche du Carême, Année C – 06 Mars 2022

Homélie du 1er dimanche du Carême, Année C – 06 Mars 2022

Changez vos cœurs, croyez à le Bonne Nouvelle !

 Depuis mercredi dernier nous sommes entrés dans le temps du Carême. Ces quarante jours nous sont donnés pour revenir aux sources de notre foi et de notre baptême. Durant cette période, les textes liturgiques nous remettent en mémoire la Passion de Jésus, ce n’est pas pour nous appesantir sur sa souffrance mais pour vivre avec Lui la montée vers Pâques. Vivre le Carême, c’est prendre le chemin intérieur pour renouer contact avec Dieu. C’est faire silence en nous-mêmes pour nous mettre à l’écoute de la voix de Dieu. Prêter attention à sa Parole nous aide à capter sa lumière afin de mieux discerner les priorités de notre vie.

L’Évangile de ce dimanche nous invite à suivre Jésus dans le désert. « Désert ! » Un lieu où l’on se retrouve sans détour, au grand jour, dans sa propre réalité. C’est aussi un temps d’arrêt, à l’écoute de son cœur et à la rencontre de Dieu. Se retirer dans le « désert », c’est se donner un temps pour apaiser une vie déchaînée ou, au contraire, pour relancer une machine endormie. C’est prendre du temps pour réexaminer la route sur laquelle nous nous sommes engagés. À l’image de la nudité du désert, des instants de quiétude dans la prière et la méditation nous permettent d’apprivoiser notre vie intérieure et redécouvrir notre chemin vers Dieu. Détachons-nous de tout ce qui nous rend prisonniers pour ne garder que l’indispensable. À la suite du Christ ressuscité, tout chrétien doit quitter une vie stérile pour renaître dans un avenir plus fécond. Il est donc urgent de nous arrêter pour réexaminer notre chemin parcouru. Car tout n’est pas encore très clair dans notre parcours de foi. Et Jésus veut nous accompagner dans cette démarche. Emboîtons ses pas. Traversons avec Lui sa Passion jusqu’au but ultime de sa Résurrection. Osons Le suivre sur le même itinéraire où la joie et la souffrance sont intimement liées. En route avec Jésus, saint Paul nous invite à passer de la ténèbres à la Lumière, de la mort à la Vie. » (Éphésiens 5:14) Avec Jésus, il nous exhorte à toujours vivre dans l’espérance et l’Amour. Amen. Bon Carême à toutes et à tous !

1re lecture Deutéronome 26,4-10

Psaume : 90(91)

2e lecture : Romains 10,8-13

Évangile : Luc 4,1-13

Father Philippe INSONI, CFIC