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Homélie du 3ième dimanche de Pâques Année (C) – le 1 mai 2022

Homélie du 3ième dimanche de Pâques Année (C) – le 1 mai 2022

« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »

Pour la troisième fois, le Christ établi un contact émouvant avec ses disciples : dans la gloire de ressuscité, il n’est pas immédiatement reconnu par ses disciples. L’Évangile de ce dimanche nous relate son apparition sur le bord du lac de Tibériade pendant que ses disciples s’épuisent sur leur barque après une nuit de pêche infructueuse. (Jn 21:2) Préoccupés dans leur travail, ils ne L’avaient pas tout de suite reconnu! Jésus s’invite dans la banalité du quotidien des apôtres. Une présence chaleureuse et réconfortante.

Pour nous également, Dieu est présent en toute circonstance dans notre vie. Il est dans notre cœur. Il est parmi les gens autour de nous. Que de fois, Dieu nous fait signe à travers les événements en apparence les plus anodins de la vie et nous ne L’avons reconnu ! Il nous appelle dans nos diverses activités, nous ne discernons pas la voix de Celui qui vient nous rejoindre sur notre rivage. Comme les apôtres, il nous arrive de ne pas nous rendre compte de sa présence. Ne Le cherchons pas dans un endroit spécifique ou dans des moments particuliers, Il est toujours présent à notre côté. Une prière. Un merci pour tous ses bienfaits. Une petite pensée pour Lui confier nos activités de la journée… Il s’agit de prendre conscience que, pour nous, Dieu est toujours présent et disponible à tout instant. Avec tendresse, Il veille sur nous. « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28:20)

« Venez manger. » (Jn 21:12) L’invitation à partager le repas avec Lui, vient couronner sa volonté de se faire connaître par ceux qu’Il a choisis et institués Apôtres, c’est-à-dire   « missionnaires » ou « envoyés » chargés d’annoncer la nouvelle de sa résurrection. Un repas préparé par ses soins, un repas partager en toute simplicité.

« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » (Jn 21:16) La question que Jésus pose à Pierre lors de cette rencontre nous revient incessamment. Saurons-nous Lui répondre comme Pierre : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Amen.

1re : Ac 5,27b-32.40b-41

Psaume : 29(30)

2ème lecture : Apocalypse de saint Jean : 5,11-14

Évangile : Jean 21, 1- 19

Father Philippe INSONI, Cfic

Homélie du dimanche de la miséricorde, Année C – 24 avril 2022

Homélie du dimanche de la miséricorde, Année C – 24 avril 2022

Heureux ceux qui croient sans avoir vu! Alléluia

« La paix soit avec vous ! » C’est la salutation du Ressuscité à ses disciples qui, bientôt, seront envoyés en mission, c’est-à-dire vont devenir des Apôtres, des envoyés, chargés d’annoncer l’événement central de notre foi et de notre vie : la Résurrection. Le Ressuscité se fait présence, il entre en relation et se fait connaître de ceux et celles qui ont vécu au plus près de lui. Il les aborde en leur donnant la paix. Sa mort brutale, dans l’humiliation et l’abandon, n’a pas entamé ni abîmé son amour pour ses disciples ; au contraire, il se présente à eux dans la chair, pour qu’ils puissent le reconnaître. À partir de cette rencontre du Seigneur avec ce petit noyau, cette première « communauté » de croyants, toute la vie future de l’Église est marquée par sa présence. Les Actes des Apôtres sont la réalisation du Christ en se servant de ceux qu’il a lui-même institués ; c’est lui qui agit à travers eux, par la force de l’Esprit. L’Église est vraiment « Corps Mystique » du Christ. Les gestes et les paroles des Apôtres sont un témoignage des œuvres que Jésus avait réalisées de son vivant. Ainsi, il n’y a pas de séparation entre les Apôtres et le peuple de Dieu ; il y a une interaction entre les bergers et le troupeau. Mais le vrai Berger, le Pasteur suprême, c’est le Ressuscité. Il est Vivant et Il donne la vie. « Heureux ceux qui croient sans avoir vu… ». Le Ressuscité porte les marques de la crucifixion, et à la vue des signes, Thomas fait la plus grande et la plus profonde profession de foi : « mon Seigneur et mon Dieu ».
Puissions-nous, en ce dimanche de la Divine Miséricorde, professer nous aussi notre foi comme Thomas, et reconnaître en lui notre Seigneur, notre Sauveur et notre Maître. Amen

1ière lecture : Ac 5,12-16
Psaume : 117(118)
2ième lecture : Apocalypse de Saint Jean : 1,9-11a.12-13.17-19
Évangile : Jean 20, 19-31

Father Philippe INSONI, Cfic

Homélie du Père Philippe pour le dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, Année C 10 avril 2022

Homélie du Père Philippe pour le dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, Année C 10 avril 2022

Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné? Psaume 21 (22)

Aujourd’hui, nous célébrons un événement d’un genre unique de l’histoire du salut : celui de la Passion de Jésus, le Fils de Dieu. C’est à la fois un moment de douleur et de gloire, de miséricorde et de pardon. C’est l’instant du silence de Dieu. Il est surtout un moment d’écoute. Par des gestes et des paroles, l’humanité a cru infliger une défaite au Sauveur du monde.
« Tout est accompli ! » Désormais, la Passion de Jésus traverse notre existence comme une promesse. Nous portons en nous les marques de la longue histoire du salut. « Dieu est amour, Dieu est lumière. » Le silence est le vrai langage de la croix : Dieu veut seulement offrir le pardon et l’amour, là où il y a la haine. Ce que les hommes veulent confisquer, obtenir par la force, Dieu a choisi de nous l’offrir par la miséricorde. Le voile du Temple se déchire, les temps messianiques, ceux de la Nouvelle Alliance, sont vraiment accomplis. Il pardonne à Pierre son triple reniement et pose un regard authentique d’amour sur lui, lui rappelant sa responsabilité de « paître » les brebis, de conduire son Église. Dimanche des Rameaux et de la Passion : un dimanche de gloire et de douleur. La gloire vécue dans la faiblesse et l’humiliation, avant l’éclat de la Résurrection. Au matin de Pâques, la pierre est roulée de côté ; son corps ne pouvait être prisonnier du tombeau.

Le Fils de Dieu est vivant. Il est le Vivant à jamais et nous a rendu la dignité et le pouvoir de vivre de sa propre vie. Célébrons la Passion du Seigneur non pas comme un échec, mais comme une étape douloureuse, en gardant à l’esprit l’horizon de la Résurrection. Amen

1re lecture : Isaïe 50,4-7
Psaume 21 (22)
2e lecture : Philippiens 2,6-11
Évangile : Luc 19,28-40
La passion de notre Seigneur Jésus Christ selon Luc 22,14-23,5

Father Philippe INSONI, Cfic

3 avril 2022 – 5ème dimanche de Carême, Année C

3 avril 2022 – 5ème dimanche de Carême, Année C

« Va, et désormais ne pèche plus. »

La parabole du fils prodigue nous a permis d’explorer un aspect de la réconciliation que Dieu nous offre : le Seigneur nous accueille avec bonté quand nous revenons humblement à lui. L’épisode de la femme adultère dans l’Évangile de ce dimanche nous permet, une fois de plus, de toucher au cœur même de cette miséricorde de Dieu. En refusant de châtier la brebis égarée, Jésus fait confiance en sa capacité d’examiner sa conscience et de se repentir. Il libère la femme de sa faute et l’encourage à prendre un nouveau départ. Il lui dit tout simplement de se relever et de reprendre sa route dans la bonne direction. « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » (Jn 8:11) Ce ‘Va’ si généreux, est à la fois une délivrance et une renaissance ! Jésus délivre la femme adultère sur le point d’être mise à mort suivant la Loi de Moïse, néanmoins, Il dénonce son péché. Il la relève et lui offre une porte de sortie pour continuer sa vie autrement. Une vie meilleure est rendue possible grâce au pardon. Un nouvel horizon s’ouvre. Une métamorphose est envisageable !
Miséricorde et libération, voilà ce que Jésus offre, tant à cette femme qu’à nous tous. À travers les Évangiles, nous constatons que Jésus se montre particulièrement indulgent envers les fautifs qui souhaitent reprendre le bon chemin. Jésus jette sur elle un regard miséricordieux. En même temps, Il ramène les dénonciateurs à leur propre conscience. Il les renvoie au plus intime d’eux-mêmes. Cette mise au point change tout ! En effet, qui d’entre eux peut se dire qu’il est sans péché ? Ces hommes prêts à châtier, à lapider à mort, oublient de s’examiner eux-mêmes…
Cette page d’Évangile nous touche profondément ! Ne sommes-nous pas souvent comme ces pharisiens. Jésus nous invite à scruter d’abord notre conscience. Jésus nous invite à porter un regard clément sur ceux et celles qui nous entourent, car Dieu seul peut voir ce qui se passe dans la conscience de chacun et chacune de nous. Il donne à chacun et chacune d’entre nous un conseil judicieux, « Va, et désormais, ne pèche plus. » (Jn 8:11) « Va ! » Ce simple mot de Jésus porte en lui toute une espérance. Une ouverture sur l’avenir. Il faut aller de l’avant.
À l’approche de Pâques, entrons avec joie dans ce dynamisme qui nous pousse à entamer une réelle transformation. Soyons acteur, actrice de notre vie, éclairée par la foi, guidée par l’espérance, portée par l’Amour de Dieu.
Amen!

1re lecture : Isaïe 43,16-21
Psaume 125 (126)
2e lecture : Philippiens 3,8-14
Évangile : Jean 8,1-11

Father Philippe INSONI, Cfic